3 place du 19 avril 1944 rouen
Lafontaine de la place du 19 avril 1944-PETIT (Jacques) 1995: 89-94: Un édifice roman disparu, rue Malpalu-LESCROART (Yves)-PITTE (Dominique) 1995: 73-83: Les damoiselles de Jubert-de-Brécourt-QUÉRÉEL (Patrice) 1995: 51-54: Les Espaces du Palais, une architecture symbolique?-QUÉRÉEL (Patrice) 1995: 101-104: Un édifice roman disparu, rue
Cheflieu de la Région Normandie et du département de la Seine-Maritime Rouen située sur un méandre de la Seine à 123 km au Nord-Ouest de Paris entre les plateaux du pays de Caux et du Roumois va devenir en janvier 2010 le centre d'une communauté d'agglomération de 71 communes la CREA communauté de l'agglomération Rouen Elbeuf et Austreberthe intégrant la
Dansla nuit du 18 au 19 avril 1944 où un terrible bombardement allié frappe Rouen, les équipes sont rapidement débordées. Les équipes de sauvetage et de dégagement sont renforcées par des éléments expérimentés venus de la région de Caen et du Nord. Cinq cents mineurs de Lens, Maries et Bruay-en-Artois se portent volontaires. Dès le début de la Semaine
Collaborationde la police allemande et de la Milice française (note de DARNAND du 13 avril 1944). Communication aux autorités allemandes de renseignements sur l'existence et l'action des groupes de résistance nationale (note d'OBERG du 25 mars 1944, note de DARNAND du 10 mai 1944). Conférences franco-allemandes Année 1941.
Rendezvous à 18 h, devant le bar Les Floralies, place du 19 avril 1944, à Rouen. Durée : 2 h. * Corinne Bouteleux est médiatrice culturelle à
Site De Rencontre En Corse Gratuit. Drôle d’histoire! La Normandie de Bayeux à Rouen Niveau TarifA partir de 995 euros Durée7 nuits / 8 jours Recevez des informations sur la liste des hotels, les vélos, et la description des parcours Plus d'infos Réserver Description Ce tour à vélo très populaire vous permet de découvrir la Normandie dans toute sa splendeur et d’en apprendre beaucoup sur la riche histoire de cette région. De Bayeux à Rouen, vous longerez la côte normande et visiterez certains des sites les plus importants du jour J, notamment Omaha Beach, Pegasus Bridge et Longues-sur-Mer, site de l'un des plus formidables postes de défense allemands. Vous visiterez également des cathédrales remarquables et vous vous tiendrez devant l'endroit où Jeanne d'Arc a trouvé la mort. Vous traverserez les paysages qui ont donné naissance à la peinture impressionniste et inspiré les coups de pinceaux de Monet et de Boudin. Et le soir, vous logerez dans de charmantes villes et villages, où vous pourrez déguster les meilleures spécialités culinaires de Normandie. La plupart du temps, vous aurez le choix entre deux parcours plus ou moins longs selon votre envie de pédaler. Ce tour à vélo est idéal pour les cyclistes et les passionnés d'histoire, et convient aux cyclistes de tous niveaux. Itinéraire J1Arrivée à Bayeux Prévoyez d’arriver suffisamment tôt pour découvrir cette ville historique qui abrite de nombreuses attractions dont la Tapisserie de Bayeux et la cathédrale gothique de Bayeux. En fin d’après-midi, vous rencontrerez notre représentant local qui passera le parcours du séjour en détail et vous remettra vos vélos de location si vous n’apportez pas les vôtres. J2Boucle autour de Bayeux Option via Arromanches 37 km; Total montées 295 mètres; Option via Omaha 52 km; Total montées 430 mètres Aujourd'hui, vous aurez trois options. L’itinéraire court vous emmènera sur la côte, en commençant par le village d'Arromanches-les-Bains. C'est là que les troupes alliées ont réalisé l'un des plus grands exploits d'ingénierie de la guerre, créant un port temporaire en quelques jours seulement. Des parties du port sont encore visibles à marée basse. Vous aurez également l'occasion de visiter les batteries allemandes de Longues-sur-Mer. Ces formidables structures de béton ont survécu à plus de 1 500 tonnes de bombes le jour de l'invasion alliée. Si vous choisissez l’option longue, vous suivrez la vallée de l'Aure jusqu'à Omaha Beach, la plus célèbre des cinq plages du débarquement, et le village de Colleville-sur-Mer, site du cimetière et du mémorial américain de Normandie. Notre longue option vous emmènera encore plus loin, jusqu'à la Pointe du Hoc, un lieu emblématique du débarquement. J3Bayeux — Bénouville 55 km; Total montées 395 mètres Traversez la vallée de Seulles jusqu'à la Manche, où vous atteindrez Juno Beach. C'est là que la 3e division d'infanterie canadienne a pris d'assaut la plage et a contribué à établir des positions stratégiques sur le sol normand. Le Centre Juno Beach documente ce débarquement grâce à des expositions et des films. Le port de pêche voisin de Courseulles-sur-Mer est l’arrêt idéal pour un déjeuner de fruits de mer. Plus loin, Sword Beach a vu le débarquement de la 3e division britannique. De là, vous suivrez une voie verte jusqu'à Caen ou Bénouville où vous passerez la nuit. J4Bénouville — Beuvron-en-Auge 30 km; Total montées 235 mètres Bénouville est le théâtre des tout premiers combats du Jour J. Juste après minuit, le matin du 6 juin 1944, 181 britanniques, grâce à 6 planeurs, ont atterri ici sans être détectés derrière les lignes allemandes. Dans le cadre de l'opération Deadstick, les troupes britanniques, après une brève escarmouche, s'emparèrent de Pegasus Bridge, un point stratégique sur la rivière Orne. Il vous sera possible de visiter le musée consacré à cet épisode du Jour J. Vous continuerez à vélo à travers la plaine de Caen avant de rentrer dans le marais de la Dives - une zone humide qui abrite une grande diversité d’oiseaux - et d'atteindre les collines du Pays d'Auge. Vous logerez à Cabourg sur la côte, ou à l’intérieur des terres, dans le village de Beuvron-en-Auge, un des "Plus Beaux Villages de France". J5Beuvron-en-Auge – Honfleur Option Courte 45 km; Total montées 580 mètres; Option Longue 67 km; Total montées 805 mètres La magnificence de la Normandie est à “portée de mollets.” Vous trouverez de nombreuses possibilités de dégustation de cidre et de Calvados, les boissons indigènes de la Normandie. La première étape est le village médiéval de Beaumont-en-Auge. En roulant à travers les vergers en direction de la côte, arrêtez-vous à votre guise pour un arrêt café... ou cidre! Vous arriverez ensuite à Trouville-sur-Mer et Deauville, sa voisine plus huppée. Honfleur n’est plus très loin. Ce petit port, d’une beauté époustouflante, avec ses bâtiments colorés et ses rues pavées, est considérée comme le berceau de la peinture impressionniste, ayant attiré des maîtres comme Monet, Boudin et Courbet. Les joyaux architecturaux abondent, dont l'église Sainte-Catherine, la plus haute église en bois de France. J6Honfleur — Brionne 54 km; Total montées 515 mètres Vous ferez vos adieux au front de mer et vous dirigerez vers l’intérieur des terres, à travers le Pays d’Auge et ses chaumières à colombages aux toits de chaume, ses châteaux et ses paisibles villages. Vous atteindrez Pont-Audemer, une version normande de Venise, avec ses canaux mais sans les gondoliers!. Son église Saint-Ouen est célèbre pour ses vitraux. Un peu plus loin encore, vous arriverez à Brionne, où vous passerez la nuit. J7Brionne — Rouen 61 km; Total montées 510 mètres Nous avons prévu un itinéraire assez court pour vous donner suffisamment de temps pour visiter Rouen. Peu après avoir quitté Brionne, vous arriverez dans le village du Bec-Hellouin, un des plus beaux villages de France. L’abbaye du Bec, fondée en 1034, vaut vraiment la peine d'être vue ! Le parcours est un peu accidenté jusqu’à la Seine que vous suivrez jusqu’à La Bouille, un petit village au bord du fleuve qui a inspiré de nombreux peintres. Là, vous traverserez la Seine au moyen d’un bac… quelques coups de pédales et vous serez au coeur de Rouen, la capitale historique de la Normandie. Vous pourrez visiter la vieille place du marché de Rouen, où Jeanne d'Arc où fût brûlée sur le bûcher. La cathédrale Notre-Dame, datant du XIIe siècle, est également un lieu incontournable. Monet l’a peinte 28 fois! J8Départ Le petit déjeuner marque la fin de ce voyage Réservation & Prix Option A 2 nuits en hotels 3*, 4 nuits en hotels 2*, et 1 nuit en chambre d’hôtes de charme. 995 euros par personne en avril et octobre. Le supplément single est 365 euros 1,055 euros par personne en mai, juin et septembre. Le supplément single est 375 euros 1,085 euros par personne en juillet et août. Le supplément single est 385 euros Option A+ 1 nuit en hôtel 4*, 5 nuits en hotels 3* et 1 nuit en chambre d’hôtes de charme. 1,325 euros par personne en avril et octobre. Le supplément single est 480 euros 1,395 euros par personne en mai, juin et septembre. Le supplément single est 490 euros 1,415 euros par personne en juillet et août. Le supplément single est 500 euros Le tarif inclut 7 nuits en hébergements comme listé ci-dessus. Les petits déjeuners 1 dîner hors boissons pour l’Option A / 2 dîners pour l’Option A+ Rencontre avec notre représentant local Le transport des bagages Cartes marquées avec directions et carnet de route GPS avec l’itinéraire pré-chargé en fonction des disponibilités Information touristique Assistance téléphonique Les taxes et les pourboires Le tarif n'inclut pas Dépenses personnelles L’assurance de voyage La location des vélos. Les VTC sont disponibles au prix de 125 euros par vélo. Les VAE vélos électriques sont disponibles au prix de 245 euros par vélo ces prix comprennent les frais de rapatriement des vélos
Un nouveau lieu place du 19 avril 1944, face au Socrate, le Citizen café. Le lieu est très réussi, déco agréable, jolie musique, banquette, table basse, table et table haute, il y en a pour tous les goûts. On y mange sandwichs et salades, des tartes salées et sucrées. On y boit aussi de bons cafés, travaillés, parfumés. La jolie terrasse est soignée, mobilier traditionnel, mais attention, on se sert au comptoir. On y trouve tout ce qui fait la mode ! Boisson Vitamin water hors formule, les bougies Diptyque, un soupçon d'Ikéa et du béton brut !! Le plateau ci-dessous, 10,50 euros avec le café qu'on ne voit pas. Un peu cher mais bon. L'utilisation des commentaires est désactivée pour cette note.
Place du 19 Avril 1944, 76000 Rouen Appartement Prix m2 moyen 2 396 € de 1 554 € à 3 228 € Indice de confiance Maison Prix m2 moyen 2 024 € de 1 313 € à 2 728 € Indice de confiance Place du 19 Avril 1944, 76000 Rouen Remarque les prix indiqués ci-dessous sont ceux de la ville de Rouen Appartement Loyer mensuel/m2 moyen 18,0 € de 13,0 € à 31,8 € Indice de confiance Maison Loyer mensuel/m2 moyen 17,2 € de 13,0 € à 21,8 € Indice de confiance Consulter le prix de vente, les photos et les caractéristiques des biens vendus Place du 19 Avril 1944, 76000 Rouen depuis 2 ans Obtenir les prix de vente En août 2022 à Rouen, le nombre d'acheteurs est supérieur de 14% au nombre de biens à vendre. Le marché est dynamique. Conséquences dans les prochains mois *L'indicateur de Tension Immobilière ITI mesure le rapport entre le nombre d'acheteurs et de biens à vendre. L’influence de l’ITI sur les prix peut être modérée ou accentuée par l’évolution des taux d’emprunt immobilier. Quand les taux sont très bas, les prix peuvent monter malgré un ITI faible. Quand les taux sont très élevés, les prix peuvent baisser malgré un ITI élevé. 60m2 Pouvoir d’achat immobilier d’un ménage moyen résident 58j Délai de vente moyen en nombre de jours Le prix moyen du m2 pour les appartements Place du 19 Avril 1944 à Rouen est de 2 396 € et peut varier entre 1 554 € et 3 228 € en fonction des biens. Pour les maisons, le prix du m2 y est estimé à 2 024 € en moyenne; il peut néanmoins valoir entre 1 313 € et 2 728 € en fonction des adresses et le type de la maison. Rue et comparaison Prix m² moyen 51,7 % plus cher que le quartier Centre Rive Droite Ouest 1 579 € 51,7 % plus cher que Rouen 1 579 € À proximité Cette carte ne peut pas s’afficher sur votre navigateur ! Pour voir cette carte, n’hésitez pas à télécharger un navigateur plus récent. Chrome et Firefox vous garantiront une expérience optimale sur notre site.
A la veille du Débarquement de Normandie, les alliés bombardent les infrastructures pouvant servir aux Allemands. Le 30 mai 1944, à Rouen, débute la "semaine rouge". Récit. Par Thierry Chion Publié le 18 Mai 14 à 739 Au cours de la nuit du 18 au 19 avril 1944, un bombardier allié a bombardé le centre de Rouen suite à une erreur de marqueur. Ici, le palais de justice. Photo Part.Il y a 70 ans, deux gros bombardements ont secoué Rouen et son agglomération à la veille du Débarquement, à commencer par celui du 30 mai 1944 qui marquait le début de la semaine rouge ». Jusqu’au 4 juin 1944, les appareils alliés allaient faire de fréquentes incursions dans le ciel de Rouen afin de bombarder les ponts qui enjambaient la ce 30 mai 1944, les victimes sont nombreuses. Des bombardiers moyens américains lâchent leurs bombes sur Rouen. C’est ainsi que toute la partie occidentale de l’Hôtel des Douanes se trouve détruite. De nombreuses personnes qui avaient trouvé refuge dans l’abri situé sous ce bâtiment se trouvent bloquées, ensevelies sous les décombres. Elles ne savaient pas qu’elles allaient être condamnées à une mort atroce. Le lendemain, lors de nouveaux bombardements, les conduites d’eau qui passent à proximité de l’Hôtel des Douanes cèdent. Les réfugiés se trouvant dans l’abri y périssent finalement noyées. Ce bâtiment avait été construit en 1836, entre les rues Haranguerie disparue aujourd’hui et de la Vicomté. La porte de l’Hôtel des Douanes sera démontée et replacée, en 1948, sur le pignon ouest de la Halle aux Toiles. L'Hôtel des douanes, après le 30 mai 1944. Photo Part.Au cours de la nuit du 18 au 19 avril 1944, l’agglomération de Rouen avait également connu un important nuit du 19 avril 1944Le 18 avril 1944 au soir, 273 bombardiers de type Lancaster décollent d’Angleterre à destination de l’agglomération rouennaise. Objectif la gare de triage de Sotteville-lès-Rouen. Chaque avion transportait 16 bombes représentant un poids total de 7 tonnes, organisé de la sorte 12 bombes de 500 kilos et quatre de 250 kilos par appareil. Ainsi, de 0h10 à 0h58, ce sont 1911 tonnes d’explosifs répartis en 4368 bombes qui doivent s’abattre sur le nœud ferroviaire de très touchéeLa majeure partie de cette charge tombe sur Sotteville, ruinant une partie de la ville, mais n’endommageant pas autant qu’il l’aurait fallu les installations au sol pouvant servir aux troupes allemandes. Le but des raids menés dans le nord-ouest de la France était de détruire les gares de triage afin de retarder l’arrivée des renforts allemands lorsque le débarquement aura lieu. Toutes les bombes ne se détachaient pas au premier coup. Les bombardiers volaient ensuite soutes ouvertes afin que les projectiles encore accrochés puissent tomber quand le système d’attache cèdera. C’est ainsi que plusieurs bombes sont tombées sur le centre de Rouen car le chemin du retour faisait ensuite passer les avions au-dessus de la ville. Des bombes isolées s’abattent rue Eau de Robec, rue du Vieux palais, d’autres plus groupées détruisent le quartier des des CarmesLa rue des Carmes semble avoir été détruite par les bombes tombant d’un appareil appartenant vraisemblablement à un escadron australien de la RAF. L’avion en question ne parvient pas à décrocher ses bombes lors de son passage au-dessus de l’objectif. Le pilote fait alors un tour au-dessus d’Oissel, Saint-Étienne-du-Rouvray et revient vers sa cible, se fiant aux marqueurs verts et rouges devant baliser la zone de bombardement. Suite à une erreur de largage, des marqueurs verts et rouges, le bombardier a lâché la charge qu’il transportait sur Rouen, à 0h58. La ruine du quartier des Carmes serait donc due à une double erreur matérielle dans un premier temps et de marquage dans un second de propagande prononcé par Philippe Henriot au lendemain des bombardements en ce moment sur ActuLe risque était connuLe risque de débordements et de dégâts occasionnés autour de l’objectif était connu. En témoigne l’ordre de mission, signé de la main de l’Air commodore commandant le 3e groupe de est particulièrement stressant pour les équipages de savoir que la portion de voie ferrée qui est la cible de ce soir est petite et est entourée de zone construite. Le bombardement le plus précis est donc requis ».Selon un exemplaire du Journal de Rouen paru dans la foulée de ces événements, les premières estimations faisaient état de 250 morts à Rouen et de plus de 500 à lireDe Daniel Rose, avec le concours de Paul Le Trévier, Ce qui s’est vraiment passé le 19 avril 1944, éditions Comever. 176 pages. 22 euros Cet article vous a été utile ? Sachez que vous pouvez suivre 76actu dans l’espace Mon Actu . En un clic, après inscription, vous y retrouverez toute l’actualité de vos villes et marques favorites.
Agenda d’un lycéen, semaine du 19 avril [2] Il est un peu plus de minuit le 19 avril 1944. Les 160 000 personnes vivant dans l’agglomération dorment. En cette nuit de terreur et de désolation, pendant 50 minutes, plus de 6 000 bombes de tous calibres s’abattent sur Rouen et ses alentours. 121 n’ont pas éclaté. On relève 285 points de chute à Rouen, 4 626 à Sotteville-les-Rouen, 520 à Saint-Etienne-du-Rouvray, 8 à Peit-Quevilly, 12 à Grand-Quevilly, 15 à Bois-Guillaume, 13 à Amfreville-la-Mivoie, 100 à Bonsecours et 9 à Belbeuf. C’était la nuit. Et je me rappelle que j’ai pris ça pour un orage parce que ça faisait un bruit énorme et puis comme des éclairs. A un moment, je me suis levé, je venais d’avoir 16 ans, et je suis allé trouver mes parents, et non, ce n’était pas un orage mais des bombes… On a attendu, je ne pense pas qu’il y ait eu d’autres solutions ! Nous sommes descendus dans la salle et nous avons attendu jusqu’à ce que ce soit passé. Ensuite, il y a un silence mortel après un bombardement, on n’entend plus rien, c’est d’un calme épouvantable… Et quelques minutes après, on commence à entendre les sirènes des ambulances, mais sur le moment il y a eu tellement de bruit que ça fait un contraste extraordinaire, ce calme-là. Et puis, petit à petit, on a entendu des ambulances toute la nuit ! Jean, 16 ans. [2] Angle rue Saint-Denis et rue de la République [1] A Rouen sur la rive droite, plus de soixante rues et places sont touchées. La cathédrale et le Palais de Justice sont éventrés. Le Théâtre Français, place du Vieux Marché est détruit. Les bombes abattent le corps de logis et la tourelle de l’hôtel de Bourgtheroulde. La Cour des Comptes, rue des Carmes, s’enflamme. A l’Hôtel de Ville, l’escalier monumental est anéanti. Les toitures de Saint-Ouen sont bouleversées. Rive gauche, les bombes sont tombées sur la gare d’Orléans, le garage des autobus, sur la rue de Lessard, le dépôt de tramways, etc. En sortant, nous avons remarqué que la moitié de la maison s’était écroulée, là où il y avait une petite cour, l’escalier qui montait, la moitié de la maison était tombée. Nous avons alors gagné les fonts baptismaux de la cathédrale, sous la Tour Saint-Romain, et là nous avons vu la nef complètement éventrée, toutes les chaises étaient ravagées, on voyait le vide vers la Seine, tout était abattu, on a marché dans des gravats... Jacques, 6 ans. [2] Intérieur de la cathédrale [1] Le bilan est catastrophique. A Rouen, plus de 600 immeubles sont sinistrés, dont 512 entièrement détruits. De nombreuses villes de l’agglomération connaissent des destructions mais c’est à Sotteville-les-Rouen où les dégâts sont les plus considérables 2 204 maisons détruites et 1 575 terriblement endommagées. Dénombrer les morts avec certitude est chose impossible car il est des cadavres que l’on ne retrouvera jamais. Si l’on estime à 500 le nombre de blessés, dont 370 ont été hospitalisés, le nombre de morts et de disparus dépasse le chiffre de 900 dont 271 tués et 73 disparus pour Rouen, 516 tués et 14 disparus pour Sotteville. La ville et l’agglomération comptent désormais 20 000 sinistrés de plus. Le Palais de Justice [1] L’abri où nous allions habituellement, rue du Baillage, qui était réservé dans la journée aux écoles, mais où nous allions passer les nuits, était fermé. Et les barrières du jardin Solférino étaient fermées, comme toutes les nuits. Alors nous avons sauté les barrières du jardin en robe de chambre et manteau, en chemise de nuit surtout – moi, j’avais le manteau et la chemise de nuit, je n’avais pas eu le temps de mettre la robe de chambre… Le fils aîné des Emery m’a dit n’ayez pas peur Raymonde, c’est pas pour nous, c’est pas pour nous », et il essayait aussi de protéger sa femme. Nous nous sommes réfugiés à six autour de l’arbre, le plus gros arbre du jardin, qui existe toujours. Nous étions presque les uns couchés sur les autres, avec Mme Emery, Mme Salvert. A un moment, Jacques me dit Vite, vite, Raymonde, cachez votre tête dans votre manteau, celle-là elle est pour nous », alors ça dégringolait, c’était une pluie de bombes. Je lui ai obéi et, très vite, j’ai entendu Mme Salvert pousser un grand soupir comme quelqu’un qui a un gros chagrin… Je lui disais Mme Salvert, ne pleurez pas, ça va se passer, ça va se passer », mais elle était morte sur le coup, elle avait reçu un éclat juste dans le cœur. Et puis Mme Emery, Mme Henri Emery, a été elle aussi mortellement touchée. Moi, ce qui m’a fait le plus peur, c’est de voir brûler la Maison du Dessin je voyais les flammes arriver, c’est ce qui m’a le plus effrayée. Alors j’ai eu le réflexe de me lever pour fuir et je n’ai pas pu… Après on m’a emmenée à la Compassion sur une porte de bonnetière démontée, qu’on était aller chercher à la maison. Le lendemain, les enfants Emery sont retournés voir dans le jardin si nous n’avions pas oublié, perdu quelque chose, et c’est là qu’ils ont trouvé mon pied qui était resté dans ma chaussure… Raymonde, 22 ans. [2] Les nombreux cadavres retrouvés, ou ce qu’il en reste, seront rapidement mis en bière et transportés, pour la rive droite dans l’église Saint-Ouen, pour la rive gauche dans l’église Saint-Sever. Spectacles et manifestations sportives sont supprimés. Evacuation après les bombardements [1] Ceux qui sont morts, ils ne crient plus mais on essaye de les sortir des décombres. Mes premiers morts, je les ai vu comme ça, étalés comme ça sous des couvertures et c’est là que la défense passive faisait un travail formidable, c’étaient des gens admirables… … Ils déblayaient, parce que les rues n’étaient plus tracées, les bombes étaient tombées partout, les maisons étaient tombées dans les rues, il y avait des cadavres dans les maisons, il fallait déblayer tous ces gens, essayer de sortir ceux qui étaient vivants, qui criaient et qui demandaient à ce qu’on les sorte, qui étaient blessés… Ginette, 17 ans. [2] Au lendemain du bombardement la radio de Londres annonce que la gare de Sotteville avait été l’objectif des bombardiers, ce qui est d’un effet déplorable car l’objectif n’a pas été vraiment atteint. Après le bombardement du 19 avril, il y avait une ambiance un peu étonnante, on supportait ça, et les gens étaient consternés. Même les mieux disposés envers les anglo-américains ne comprenaient pas très bien, ils se cherchaient parfois, pour se rassurer, des raisons pour expliquer. On se disait qu’après tout, ils visaient peut-être ça et ça, il fallait essayer de se remettre le moral en place… Mais c’était dur à supporter que les Anglais et les Américains prennent si peu de cas de la population… Jacques, 12 ans. Les survivants n’ont jamais pu oublier Il y a a quelques années il y a eu une fête aérienne à Boos, et il est revenu un B17, c’est-à-dire une forteresse volante. J’étais en train de désherber mon jardin, il faisait très beau, c’était au mois de juin, je ne regardais pas en l’air, j’étais le nez dans les mauvaises herbes, et il y a eu un bruit d’avion et d’un seul coup, j’ai eu l’impression d’avoir un pain de glace dans le dos… Je suis rentrée chez moi, mon fils m’a dit Mais tu es toute blanche ! ». J’avais la chair de poule et j’ai dit à mon fils Je viens d’entendre une forteresse volante ». Lui, qui est un fana d’aviation, me répond Eh bien oui, il devait en venir une ». Mais je n’ai pas pensé, je n’ai pas analysé Tiens, j’entends un avion » - des avions, j’en entends toute la journée, j’habite Mesnil-Esnard, tout près de l’aérodrome de Boos, - mais alors celui-là m’a fait une impression que je n’oublierai jamais… Ginette, 8 ans. [2] [1] Rouen sous l’occupation Patrick Coiffier photos Bundesarchiv [2] Tous les témoignages sont extraits de Rouen, mémoires 44. L’âge des témoins est celui qu’ils avaient en 1944. L'utilisation des commentaires est désactivée pour cette note.
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